Est-ce possible, même avec les plus jeunes ?
Jean-Marc Buret
Eveline Charmeux
Comme expliqué précédemment, je défends l’idée qu’avec des jeunes enfants, l’évaluation ne gagne à être considérée que comme un instrument de valorisation des réussites et des progrès. Plus tard, une fois ses visées formatives comprises, elle peut également devenir un support d’informations sur les manques à combler ainsi qu’une source d’organisation de la coopération.
Si l’on souhaite que des enfants (ou des adolescents) s’investissent personnellement dans les évaluations mises à disposition, on ne peut faire l’économie de la perception de son utilité. Rendre compte de son travail n’est pas un objectif suffisant. Pas plus d’attendre que des enfants se satisfassent du plaisir d’avoir appris. Pouvoir obtenir l’autorisation d’aider un copain en représente un bien plus intéressant. Voir ses efforts reconnus et valorisés devant toute la classe en constitue un autre. En somme, l’évaluation peut véhiculer une double utilité :
en cas de réussite, devenir une sorte de témoin que l’on nous confie, qui nous permet d’être une ressource pour ceux qui ne l’ont pas encore, tout en nous invitant à aller plus loin
en cas de « non-encore réussite », disposer d’informations précises quant aux stratégies à mettre en œuvre pour dépasser les obstacles rencontrés et réussir prochainement.
Sylvain Connac
En effet, un des objectifs essentiels à remplir dans la mission de l’école n’est-il pas de rendre les enfants autonomes ? On tendra vers cette autonomie en fournissant des clés pour parvenir à une auto évaluation qui va permettre ainsi de « grandir »
Pour atteindre cet objectif, il convient aussi de ne pas mettre la charrue devant les bœufs et de ne pas exiger d’entrée de jeu une attitude auto-évaluatrice. Alors cela se construit par petites touches, par essais et erreurs mais aussi dans le respect des rythmes au fil de la scolarité en ciblant les domaines susceptibles d’être atteints plus vite que d’autres mais aussi en ayant pour objectif d’évaluation pas seulement le savoir mais aussi le savoir-faire et le savoir-être qui prennent en compte cette marche vers l’autonomie.
Michel Derache
Micheline-Joanne Durand
Sylvie Fontaine
Au-delà de l’explicitation des attentes institutionnelles, l’élève peut aussi être associé au travers d’une pratique régulière de l’auto-évaluation. Cela peut se faire avec une fiche autocorrective comme le proposent certains fichiers.
Sylvain Grandserre
Voilà, selon moi, une situation d'évaluation-observation intégrée à l'enseignement, légère comme une interaction, et pourtant si pleine de sens et de régulation.
Olivier Maulini
Martine Meurant
Marie-Thérèse Zerbato-Poudou