Puisque chacun apprend à un rythme qui lui est propre, ne serait-il pas plus juste que chaque élève soit évalué quand il est (ou se sent) prêt ?
Jean-Marc Buret
Si les enfants sont impliqués en tant que partenaires dans des projets sociaux, et dans leur projet d'apprendre, ils sont tout le temps prêts !
Eveline Charmeux
C’est la raison principale qui me pousse à approfondir, dans une logique de personnalisation des apprentissages, un nouveau concept de l’évaluation : l’évaluation éducative. J’entends par là un ensemble de dispositifs qui permettent à l’élève, à ses parents et à ses enseignants de lier de manière systématique évaluation et apprentissage. Les repères qui permettent de construire un tel dispositif sont au nombre de quatre :
Reconnaissance : parmi un référentiel partagé de compétences et connaissances, identifier ce que chaque élève maîtrise déjà, de manière précise, neutre et complexe
Responsabilisation : proposer plusieurs supports d’évaluation qui peuvent être employés, à l’initiative des élèves, à plusieurs moments de la séquence didactique et de l’année scolaire
Valorisation : lorsque l’évaluation est réussie par un élève, qu’elle prenne un caractère sommatif et lui permette de disposer d’un statut de tuteur potentiel dans la classe, au regard du savoir manifesté comme acquis
Soutien : lorsque l’évaluation n’est pas encore réussie, parce que l’exigence attendue n’est pas encore atteinte, qu’elle prenne un caractère formatif, c’est-à-dire qu’elle fournisse des informations précises quant aux manques à combler et qu’elle invite à s’orienter vers de nouvelles ressources disponibles dans la classe ou l’école
Sylvain Connac
Michel Derache
Micheline-Joanne Durand
Sylvie Fontaine
Ceci dit, dans la classe, il y a déjà moyen de percevoir si le temps d’évaluer est le bon. A-t-on pris le temps nécessaire ? A-t-on eu recours à diverses démarches ? A-t-on déjà pu corriger les principaux problèmes ? Chacun a-t-il pu réviser ? Et puis, une deuxième chance peut être donnée après remédiation auprès de ceux qui ont échoué.
Mais d’une manière générale, il y a un écart réel entre les besoins individuels et les impératifs de gestion collective de la classe.
Sylvain Grandserre
Olivier Maulini
Martine Meurant
Marie-Thérèse Zerbato-Poudou