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Y a-t-il un outil (ou une pratique) d’évaluation formative que vous souhaiteriez rencontrer davantage dans les classes ? Lequel ?
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Je suis convaincu qu’il n’existe pas d’outil standardisé en ce qui concerne l’évaluation formative !
Chaque école doit construire ses outils en fonction de son projet pédagogique ! Pour ma part, la pratique du chef-d’oeuvre est l’outil parfait d’une véritable évaluation formative et certificative. Mon seul regret est qu’actuellement il ne puisse être la base ou tout au moins un facteur important de l’attribution du CEB
1 pour tous !


Jean-Marc Buret

1 Certificat d'Etudes de Base, délivré à la fin de l'école primaire sur base de la réussite à une épreuve externe

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L'évaluation formative, avec le minimum d'outils tout faits, telles que je la définis dans mes réponses aux questions précédentes.


Eveline Charmeux

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Je me permets plutôt ici de développer un exemple d’outil d’évaluation éducative, telle que définie précédemment, à savoir les ceintures de couleur.

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Comme au judo, les compétences scolaires sont symbolisées par des couleurs : jaune, orange, vert, bleu, marron. Les élèves avec une couleur « plus foncée » ont la responsabilité de répondre aux éventuelles demandes d’aides des copains avec une couleur « plus claire. » En début d’année, les élèves sont soumis aux épreuves qui leur permettent d’obtenir les ceintures jaunes. En cas de réussite, ils passent celles relatives aux ceintures orange et ainsi de suite. En cas d’échec, ils notent dans leur portfolio (le document dans lequel se trouvent notamment les grilles de compétences 1) ce qu’ils ont réussi et découvrent les compétences qui devront faire l’objet d’un entraînement par le travail scolaire.
Ainsi donc, pendant les temps de classe, chaque élève sait ce qu’il doit travailler et peut utiliser le matériel de travail autonome mis à sa disposition pour s’y préparer. Il peut aussi choisir de travailler :

  • avec un camarade qui a la même compétence à acquérir,

  • avec quelqu’un qui a déjà réussi cet apprentissage,

  • directement avec l’enseignant s’il est disponible

  • ou simplement attendre que cette compétence fasse l’objet d’un travail collectif en classe.

Pour favoriser la coopération, un tableau « je grandis » représente les réussites de chacun. Lorsqu’il estime que son travail d’entraînement est terminé, il fait la démarche de demander à passer les épreuves d’évaluation pour obtenir une nouvelle ceinture. Si ces épreuves sont réussies, la ceinture est attribuée. Si non, un entretien avec l’enseignant permet de comprendre où se situent les obstacles et d’envisager de nouvelles stratégies, peut-être plus appropriées.


Sylvain Connac

1 Voir un exemple ici

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L’essentiel n’est pas ce que je souhaite mais ce qui se fait dans le sens d’une volonté de faire grandir l’élève et de l’accompagner au mieux dans ses apprentissages. Alors, je parlerais surtout de conscientisation de l’importance de l’évaluation formative (mais pas son exclusivité non plus) dans le processus d’apprentissage. Mais il convient avant tout d’avoir une vision claire des différents modes d’évaluation avec une fonction et un moment bien définis pour chacun. L’important est de savoir ce que l’on cherche et ce qu’on va en faire.


Michel Derache

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D’abord, pour la collecte d’information, l’utilisation de tâches complexes et authentiques pour les élèves afin qu’ils aient un réel problème à résoudre et pour lequel ils auront le goût de s’investir. Puis, pour l’interprétation des données collectées, élaborer ou utiliser des grilles descriptives analytiques ou critériées qui permettent de porter un jugement bien instrumenté et qui sont aussi un bon outil de régulation des apprentissages. Le plus important demeure les pratiques évaluatives qui favorisent des rétroactions fréquentes et la différenciation pédagogique 1.


Micheline-Joanne Durand


1 : Voir à ce sujet le module de formation concernant l’enseignant régulateur
ici

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Je souhaiterais d’abord que les pratiques d’évaluation formative soient planifiées et documentées. Puis, il me semble primordial de faire un suivi. Autrement dit, lorsqu’un enseignant décide, par exemple, de donner un travail individuel dans un but d’évaluation formative, il faut qu’il y ait un suivi, une rétroaction, pour chaque élève. Ce n’est qu’ainsi que l’évaluation devient vraiment formative pour l’élève.

Sylvie Fontaine

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Parmi les choses faciles à mettre en place, je signale par exemple la révision par deux sur le temps de classe avec l’enseignant en personne ressource : un élève interroge l’autre puis les rôles sont inversés. Dans la même logique, on peut demander aux élèves de rédiger eux-mêmes les questions du prochain contrôle. C’est une habitude à prendre mais qui se révèle particulièrement enrichissante. Trop souvent les élèves sont surpris par ce qu’on leur demande. Certains apprennent des choses totalement accessoires sans entrer au cœur de la notion étudiée. Rendre nos attentes explicites est un acte pédagogique mais également démocratique pour rompre avec le pouvoir des initiés.


Sylvain Grandserre

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Oui. L'outil évoqué en réponse à la question 9. Simple et léger, mais intelligent : tout entier dans la tête - donc l'expertise - de l'enseignant. :-)

Olivier Maulini

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Avant tout, je pense qu’il est indispensable de se construire une planification des compétences et des savoirs à apprendre (sur 2 ans ?). Cela serait un outil de progression constante.

Comme pratique d’évaluation, j’ai testé « les rendez-vous » (voir Yves Nadon et Lise Desrosiers) : rencontre individuelle avec l’enfant durant laquelle j’évalue ces compétences. Moment très agréable mais pas toujours facile à organiser car cela prend du temps ; je l’organisais en général pendant une période temps de travail autonome .
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J’ai essayé de prendre des notes lors des apprentissages (chaque enfant avait un petit carnet sur son bureau) mais je n’ai pas pu m’y tenir car il est très difficile d’être observateur et animateur.

Martine Meurant

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Ce que j’aime voir c’est l’enseignant qui, après avoir distribué les tâches à toute la classe, s’assoit avec le groupe d’élèves en situation d’apprentissage ce jour-là (les autres peuvent exercer, approfondir ou compléter des apprentissages précédents), donne les consignes, observe les comportements, n’intervient pas en cours de travail, et entre en interaction avec les élèves lorsqu’il est achevé. Il fait énoncer la consigne, et demande comment on voit que le travail est réussi, comment chacun a fait pour faire, etc. L’outil privilégié, ce sont les interactions qui ont les critères comme référents.


Marie-Thérèse Zerbato-Poudou