Amélie Marcq est enseignante maternelle au cycle 1 de l'école St Vincent de Merbes-le-Château
C’est quoi, apprendre ?
Ateliers philosophiques
Ateliers philosophiques
Afin de rendre mes élèves acteurs de leurs apprentissages, je leur propose de résoudre une situation-problème à travers des recherches, des manipulations, en procédant par essais et erreurs. De cette manière, je cherche à ce qu'ils développent des stratégies, construisent des savoir-faire et des savoir-être. Cependant, ils n'en sont pas toujours conscients.
Le fait de ne plus avoir de farde remplie de feuilles "comme avant" amène souvent les parents à se demander, à propos de leur enfant : « il fait quoi à l'école? Il apprend quand même malgré le peu de feuilles ? » . Lorsque ces derniers posent la question « tu as fait quoi aujourd'hui à l'école ? », l'enfant répond bien souvent « j’ai joué ! » . Ce qui m'amène à m'interroger sur mes pratiques et surtout « comment faire prendre conscience à l'enfant qu'il apprend ? » .
Mais avant tout, sait-il ce que veut dire apprendre?
La thématique proposée cette année lors du module d'écriture réflexive, à savoir "Apprendre le métier d'élève", était donc tout à fait opportune. Même si je dois avouer qu'en commençant, j'ignorais où cela allait nous amener.
Suite à la lecture de plusieurs textes d'experts en la matière qui nous ont été proposés, quelques pistes ont commencé à émerger. Notamment grâce à Danielle Alexandre, qui écrit dans son article :
Le fait de ne plus avoir de farde remplie de feuilles "comme avant" amène souvent les parents à se demander, à propos de leur enfant : « il fait quoi à l'école? Il apprend quand même malgré le peu de feuilles ? » . Lorsque ces derniers posent la question « tu as fait quoi aujourd'hui à l'école ? », l'enfant répond bien souvent « j’ai joué ! » . Ce qui m'amène à m'interroger sur mes pratiques et surtout « comment faire prendre conscience à l'enfant qu'il apprend ? » .
Mais avant tout, sait-il ce que veut dire apprendre?
La thématique proposée cette année lors du module d'écriture réflexive, à savoir "Apprendre le métier d'élève", était donc tout à fait opportune. Même si je dois avouer qu'en commençant, j'ignorais où cela allait nous amener.
Suite à la lecture de plusieurs textes d'experts en la matière qui nous ont été proposés, quelques pistes ont commencé à émerger. Notamment grâce à Danielle Alexandre, qui écrit dans son article :
« L’expression "métier d'élève" dérange, ce qui a l'avantage d'attirer l'attention sur la façon dont l'école et les tâches qu'on y fait peuvent ne pas avoir de sens pour les élèves..... Cette formule provocatrice a été lancée par Philippe Perrenoud pour attirer l'attention sur la perte ou l'absence totale du sens de l'école pour certains élèves. Le travail scolaire n'est pas un travail comme un autre et, à l'école, on ne s'interroge pas assez sur la façon d'aider les élèves à lui donner un sens. Le métier d'élève est donc un métier du savoir qui le traite comme une réalité simple, évidente, non problématique, dans un rapport normatif plus qu'analytique. C'est donc dans une certaine solitude que chacun s'efforce de comprendre, loin des normes didactiques et des déclarations d'intention, ce qu'est le savoir, à quoi il sert, comment on se l'approprie. »1
Danielle Alexandre
1 Danielle Alexandre, Les méthodes qui font réussir les élèves, éditions ESF 2013
Il est donc primordial que l'enfant, dès son plus jeune âge, sache ce qu'est apprendre, comment et pourquoi on apprend. Ceci afin de l'aider à donner du sens à ses apprentissages. C'est ce qui m'a amenée à proposer à mes élèves un atelier philosophique sur ce qu’est « apprendre », en m’inspirant de la démarche « réfléchir pour grandir » publiée par la revue Pomme d’Api. 2
2 : "Réfléchir pour grandir avec les p’tits philosophes de Pomme d’Api", éd. Bayard, fiche d'accompagnement n°189, juin 2010
2 : "Réfléchir pour grandir avec les p’tits philosophes de Pomme d’Api", éd. Bayard, fiche d'accompagnement n°189, juin 2010